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vendredi, mars 29, 2024

Avis des cinéphiles après la projection de « Duga »

Le film « Duga » (Les charognards), des réalisateurs Abdoulaye Dao et Hervé Eric R. Lengani, aborde les thématiques de la solidarité et du radicalisme religieux à travers le difficile parcours de Rasmané pour enterrer son ami Pierre. En compétition pour l’Etalon d’or de Yennega au 26e FESPACO, le long métrage a suscité des commentaires au sortir de sa première projection. Quelques professionnels ont exprimé leurs sentiments sur le film. Leurs appréciations se recoupent sur la qualité et le message clé du film.

Alain Dougnaglo, réalisateur sénégalais : « Ce que j’ai trouvé d’intéressant dans le film, c’est qu’il présente le Burkina en dehors de Ouagadougou. Il s’agit de la vie au village à travers la mort d’une personne. Les réalisateurs ont su traiter le thème de la mort avec un peu d’humour. Il y a aussi le parallèle entre Pierre le bébé et la mort de Pierre. C’est comme un remplacement, une continuité. J’ai déjà vu un mauvais film mais ce film-là m’a vraiment plu, car les acteurs ont été formidables. »

Ismael Compaoré, journaliste burkinabè

Ismael Compaoré, journaliste burkinabè : « C’est un bon film. Son histoire est touchante et nous interpelle tous. Le film aborde la thématique de la religion, de notre vivre-ensemble. Il nous amène à réfléchir sur la façon dont nous traitons nos morts et il essaie de faire le parallèle entre la vie et la mort. (…) Finalement, ce sont ceux que l’on considère comme des voyous, des vauriens, des vagabonds qui sont allés enterrer Pierre. Personne n’est inutile sur terre. C’est le message intrinsèque que j’ai retenu »

Carine Kaguereou, réalisatrice tchadienne

Carine Kaguereou, réalisatrice tchadienne : « Je suis réalisatrice et j’avoue que les réalisateurs ont fait du bon boulot. Je me suis retrouvée dans l’histoire en tant que tchadienne parce que cette réalité que relatent les réalisateurs se trouvent aussi dans notre pays. Souvent pour des questions de religions ou autres, les morts sont traités ainsi. Il y a aussi la solidarité des jeunes qui m’a marquée. Ils étaient marginalisés mais, à la fin, ils ont été d’une grande aide. J’ajoute, enfin, l’histoire du bébé retrouvé qui m’a énormément touchée. Une vie perdue qui est la mort de Pierre et une vie qui commence à travers le bébé. »

Propos recueillis par Laetitia BAYALA

Photographe: Germain KIEMTORE

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