Ouaga Films Lab a ouvert ses portes le jeudi 20 Septembre 2018, à Ouagadougou. La première activité a été un atelier sur le métier de producteurs dans le cadre de Ouaga Producers Lab. Animé par Faïssol Gnonlonfin, producteur d’origine béninoise, cet atelier a pour objectif de renforcer les compétences des jeunes producteurs participants. Le formateur a voulu rompre avec le système des anciens qui consiste à garder jalousement certains savoir-faire et expériences.
Le métier de cinéma en général, et celui de producteur en particulier, n’a pas toujours été valorisé. Depuis quelques années, il intéresse de plus en plus de jeunes. Cependant, des difficultés existent et peuvent faire fuir les intéressés. D’où l’importance de cet atelier. Il vise à aider les participants à vivre exclusivement de leur art.
Le producteur vivra de son métier mais … à la sueur de son front
D’entrée, le formateur, Faïssol Gnonlonfin, prévient ses jeunes frères que vivre de la production c’est possible. Mais cela demande énormément de travail. Et pour preuve, lui subvient aux charges de sa famille, basée en Europe grâce à son métier. Pour permettre à ses frères d’y parvenir également, le formateur leur donne tous les « tuyaux » nécessaires. De l’écriture au lancement en passant par la stratégie de production, la mobilisation des financements, le montage de projet, la production exécutive, rien n’a été occulté.
Mais le formateur ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Il aborde une phase pratique. Là, il projette des projets appartenant aux participants et les aide à améliorer la rédaction, en attendant de mieux travailler individuellement avec eux ultérieurement.
« Moi, je partage tout », Faïssol Gnonlonfin
Au cours de son atelier, Faïssol Gnonlonfin aura fait plusieurs exhortations. On retiendra surtout : l’acharnement au travail, la patience dans la quête de résultats et le partage d’expériences. « Moi, je partage toutes mes expériences », confie-t-il. « Ne commettons pas l’erreur de nos aînés qui consiste à nous cacher certaines expériences », ajoute-t-il. En effet, il aura partagé non seulement ses expériences mais aussi sa passion et ses connaissances. Car c’est à ce prix que les producteurs parviendront, unis et main dans la main, à donner au cinéma africain l’image qu’il mérite.
Par Arthur Zongo